Au 16ème millénaire avant notre ère, la scène du puits, dans les tréfonds de Lascaux, nous place face à nous-mêmes, dans l’énigme. Nous ne laissons pas d’être sidérés. Une sorcellerie propitiatoire puissante, née des formes, du désir et du fantasme est à l’œuvre. Les grandes chasses peuvent commencer. Nous nous tenons face à l’impossible, mais voici que l’impossible se trouve figuré.
Nous connaissions les vénus préhistoriques, si émouvantes et si belles. Je songe aussi à l’étrangeté érotique de la femme qui dort, légèrement vêtue, du Musée de La Valette. Je salue tous les trésors exhumés sur l’île de Malte, qui est le cœur secret de l’Histoire.
Surgit soudain devant mes yeux, environ 10.000 ans après les premières mains négatives, cette vulve velue, généreuse, ce bas-ventre délicieux, que l’on aimerait caresser du bout d’un plumeau noir, non moins subtil que sauvage.
L’âge venant, je suis de plus en plus enclin à adorer le Temps. Ma métaphysique se fait plus assurée. Le plus vivant est assurément ce que nous nommons, très improprement, le passé. Le plus intense est l’amont de l’amont.
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