« Le monde ne te fera pas de cadeau, crois-moi. Si tu veux avoir une vie, vole-la. »
Archive for septembre 2017
Posted in Arsenal, tagged Lou Andreas-Salomé on 28 septembre 2017| Leave a Comment »
Parole d’Orion
Posted in Nulla dies sine linea, tagged Cédalion, ombres, Orion on 27 septembre 2017| Leave a Comment »
Cédalion voit ; les ombres parlent.
Le nouvel amour
Posted in Macles, Nulla dies sine linea, tagged Armes & bagages, beauté, Charités, Gnose, Le nouvel amour, Rares on 27 septembre 2017| Leave a Comment »
Matin pris en pleine gueule, dans le bouillon de la migraine qui détricote le regard et matraque la concentration. Lumière de poignard dans les yeux. Hallucinations olfactives. Avec les rêves étranges, là, qui parlent encore et exigent que l’on revienne à eux. Éveil mauvais. Deux heures désormais pour m’extraire de la gangue dure des drogues sans lesquelles je ne puis dormir. Et puis c’est la nuque qui vocifère ses quatre vérités arthritiques, et mon bras qui se refuse désormais à toute innocence, et cette cinquième lombaire qui irradie sa décrépitude douloureuse.
Je viens à toi, ô jour, parce que sur cette planète quelques Rares le méritent ; parce que la Beauté est rien moins qu’un mot vide. Je viens à toi parce qu’il y a lieu de poursuivre le combat, dans l’écart. Je viens à toi pour continuer de rencontrer le Temps, ma gnose demeurerait-elle sans écho.
Je viens à toi, ô nuit dans le jour et jour dans la nuit, pour honorer sans fin la caresse des Charités.
© Christophe Van Rossom, Armes & bagages, à paraître.
Parole d’Orion
Posted in Nulla dies sine linea, tagged Orion on 26 septembre 2017| Leave a Comment »
Lorsque je marche face au soleil, sans nombre sont les ombres qui précèdent mes pas.
Pour Éric Brogniet
Posted in Macles, Mauvaises pensées, tagged Armes & bagages, Eric Brogniet, Moloch, Temps on 26 septembre 2017| 1 Comment »
Septembre, longue dépression, longue pénitence, veille sombre. Et la situation, appelée à empirer. Et les bas consensus ; et les silences maudits!
Monde déshumanisé qui déchires la chair tendre et la pensée généreuse comme chiens de guerre les hommes en sang,
Monde-Moloch, qui foules au pied l’intelligence et le savoir, me détournant de ta barbarie, je ne trouve plus d’allié sur le chemin du maquis.
Des ossuaires, des tumulus, monuments d’anciennes batailles et de glorieux combats, scandent la route. Je puis encore déchiffrer des noms, des titres de gloire. Ils scintillent comme étoiles dans le noir cosmique. Le froid ne givrera pas mes pas. Il faut que je progresse. Ô l’ascèse difficile pour accéder au Temps!
© Christophe Van Rossom, Armes & bagages, à paraître.
Pour saluer Fernand Verhesen
Posted in Nulla dies sine linea, tagged Fernand Verhesen, intelligence, justesse, Justice on 21 septembre 2017| Leave a Comment »
Il est aisé d’être intelligent, encore faut-il être juste.
Pour saluer Patrice Louinet
Posted in Arsenal, tagged Patrice Louinet, Robert E. Howard, Tevis Clyde Smith on 15 septembre 2017| Leave a Comment »
Posted in Au fil des jours, tagged Baudelaire, bibliothérapie, Bousquet, Ecce Homo, grande santé, L’Antéchrist, Le Pèse-nerfs, Le Tasse, Lettres à Rivière, Nerval, Poe on 15 septembre 2017| Leave a Comment »
Vertèbres incendiées par des aiguilles chauffées à blanc, système nerveux touché, décharges électriques me perforant le bras droit et la main, nuque fichue. Le cerveau heureusement tourne à plein rendement – lorsque les drogues le libèrent, lorsqu’un apaisement de la douleur le permet. Au mal, il convient toujours de répondre. Je crois en la bibliothérapie. Je reprends L’Antéchrist et Ecce Homo ; les Lettres à Rivière et Le Pèse-nerfs sont de puissantes médications. J’appelle en consultation Le Tasse, Poe, Nerval, Baudelaire et Bousquet. Leur science me revigore. Si la guérison n’est pas envisageable, la grande santé demeure l’horizon.
La onzième satura du poète Horace
Posted in Macles, tagged Agrippa d’Aubigné, Armes & bagages, Charles Baudelaire, Horace, Iliade, jeunisme, Joseph de Maistre, Juvénal, Martial, otium, Poe, satura, Thomas De Quincey, Virgile, Voluptates rarior commendat usus on 15 septembre 2017| Leave a Comment »
En réponse à une question, en réponse à la catastrophe qui vient, qui est là, je retraduis la nuit dernière quelques vers de Juvénal. Le poème constitue la réponse au poème. Nul commentaire ne le vaut. Je devais simplement remettre les mots à leur place et les donner à entendre dans leur espace-temps.
Qu’est-ce que la onzième satura?
Colère et mépris devant le caractère répugnant des repas ostentatoires où se perd la dignité romaine. Discernement. Départ entre l’excès et la mesure. Juvénal aligne les rappels à l’ordre comme on assène des crochets décisifs. Ne jamais péter plus haut que son cul. Comprendre ce qui à chacun convient pour le bien de son être propre. Ce que devrait être un repas. Comment par ce bonheur conserver un ami. Loin du bruit malsain et de la dégueulasserie de (ce qui tend à) l’orgie, dîner avec lui, oui, mais en écoutant des vers de Virgile ou de l’auteur de l’Iliade. Tenir son âge et son rang, et faire front à la vulgarité, parce que l’on a œuvré jour après jour à se connaître. (suite…)
L’Ange au sourire de Reims
Posted in Au fil des jours, Musée imaginaire, Théâtre, tagged L’Ange au sourire de Reims, Mireille Darc on 3 septembre 2017| Leave a Comment »
Grâce haute et claire, évadée
D’une existence grise à elle promise,
L’Ange au sourire de Reims
A rejoint la beauté –
Beauté fraîche, neuve,
Élancée, insolente sans bruit,
Blonde décidément,
Indomptée, amoureuse, complice,
Femme heureuse s’aimant femme,
Profondeur et joie,
Don n’attendant nul retour,
Cœur fragile battant à son rythme délicat,
Chaleur et sourire,
Rire merveille, rire lumière
Au milieu des hommes lourds, spirituelle
Étincelle, allumant incendies nombreux,
Justesse, force singulière et
Attention subtile à autrui
Jusqu’au bout
– Une beauté
Angéliquement inventée,
Allant son chemin.
Nous avons besoin de semblables exemples
Pour tenir.
À la douceur chinoise de tes traits,
À ta voix caresse,
Éloge ;
À ton inoubliable silhouette,
Salut,
Salut amoureux, forcément.