Septembre, longue dépression, longue pénitence, veille sombre. Et la situation, appelée à empirer. Et les bas consensus ; et les silences maudits!
Monde déshumanisé qui déchires la chair tendre et la pensée généreuse comme chiens de guerre les hommes en sang,
Monde-Moloch, qui foules au pied l’intelligence et le savoir, me détournant de ta barbarie, je ne trouve plus d’allié sur le chemin du maquis.
Des ossuaires, des tumulus, monuments d’anciennes batailles et de glorieux combats, scandent la route. Je puis encore déchiffrer des noms, des titres de gloire. Ils scintillent comme étoiles dans le noir cosmique. Le froid ne givrera pas mes pas. Il faut que je progresse. Ô l’ascèse difficile pour accéder au Temps!
© Christophe Van Rossom, Armes & bagages, à paraître.
Bien que ce texte décrive l’ ambiance assez grise de septembre, il n ‘ en demeure pas moins qu’ il sème dans nos coeur l’ envie de vivre passionnément au grand dam de Cronos.