Musique au débotté faite homme, Roger Carel s’en est allé rejoindre les anges du baroque joyeux en sifflant ; à l’instar du personnage de Noiret dans Les Gaspards, Vivaldi l’accueille triomphalement. Il n’est pas le seul. Nombre de points de la Sphère s’alignent sur cet événement. Les Grands Enfants se sont rejoints. Notre enfance fascinée est blessée ; notre adolescence est meurtrie. Nous sommes orphelins d’un théâtre généreux où, avec grâce et largesse, l’échange jouait avec une écoute précise du jeu et de la parole de l’autre. À l’improviste, au besoin. Nulle proposition contemporaine ne remplace ce qui s’est ainsi perdu. Le Paradis va gagner en charme, en éloquence, en vitesse, en surprise. – C’est nous qui demeurons sans voix. En un monde où l’humour devient vestige.
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Sur la disparition de Roger Carel
Posted in Nulla dies sine linea, Théâtre, tagged ange, échange, écoute, éloquence, charme, enfance, générosité, grâce, humour, improviste, Les Gaspards, musique, parole, Philippe Noiret, Roger Carel, Sphère, surprise, Théâtre, vitesse on 29 septembre 2020| Leave a Comment »
Posted in Nulla dies sine linea, tagged Mémoire, sens de la mémoire on 4 août 2020| Leave a Comment »
Mémoire et sens de la mémoire sont qualités distinctes.
Posted in Arsenal, Nulla dies sine linea, tagged beauté, feux d'artifice, néant, poésie, rayonnement, ténèbres, Venise on 17 juin 2020| Leave a Comment »
Aux tirs continus des mortiers du néant, la poésie doit s’efforcer de répondre par de vénitiennes salves de feux d’artifice, adresse aux cieux sombres des seules beautés susceptibles de les faire rayonner.
Le dernier combat de la résistance lettrée, sans doute…
Posted in Nulla dies sine linea, tagged anti-Mai 68, émotion, émotions, combat, Histoire, idéologie, résistance lettrée, relativité, sciences humaines, ultra-puritanisme on 15 mars 2020| Leave a Comment »
Ô cet anti-Mai 68 ultra-puritain qui, venu des campus de sciences humaines américains sous les cieux de notre vieille Europe, se propage, croît et ne va cesser de s’amplifier au cours des années à venir. – L’affronter, avec les livres, avec l’Histoire pour alliés, opposer les faits, l’intelligence et l’esprit de perspective, la relativité aux émotions et à l’idéologie, si c’est encore possible – ou le fuir, avant d’en mourir.
Posted in Nulla dies sine linea, tagged joie, Pleurer, rare on 16 décembre 2019|
Pleurer est une joie à laquelle je n’accède plus que par exception.
Posted in Nulla dies sine linea on 5 décembre 2019| Leave a Comment »
Théoriser la grande violence symbolique que je ressens soudain depuis une dizaine de semaines. Descendre sans mensonge au coeur de moi-même. En ressortir, sinon moins anéanti, moins lourd. Et parvenir, si j’ai raison, à scier un à un les boulets que je traîne. Le cancer de la justification dans la vie qui compte évité, mais devenu décret dictatorial dans les tâches professionnelles. Stupidité de ceux qui fondent leur combat sur un triomphe contre les vers de terre alors que des hippopotames leur foncent dessus, qui les dévoreront ou les piétineront avant de les asservir.
Posted in Nulla dies sine linea, tagged connerie on 3 décembre 2019| Leave a Comment »
Quand on entend les cons d’aujourd’hui, on se surprend à préférer ceux d’hier.
Le combat se mène partout, tout le temps, sur tous les fronts…
Posted in Arsenal, Nulla dies sine linea, Théâtre, tagged Amy Farrah Fowler, athée, « Comment allez-vous? », Big Bang Theory, contre-société, déclin, entropie, hébétude, imagination, intégrité, logique, matérialiste, Mayim Bialik, mise en abîme existentielle, mort, neurosciences, ruines de la civilisation on 30 octobre 2019| Leave a Comment »
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