Musique au débotté faite homme, Roger Carel s’en est allé rejoindre les anges du baroque joyeux en sifflant ; à l’instar du personnage de Noiret dans Les Gaspards, Vivaldi l’accueille triomphalement. Il n’est pas le seul. Nombre de points de la Sphère s’alignent sur cet événement. Les Grands Enfants se sont rejoints. Notre enfance fascinée est blessée ; notre adolescence est meurtrie. Nous sommes orphelins d’un théâtre généreux où, avec grâce et largesse, l’échange jouait avec une écoute précise du jeu et de la parole de l’autre. À l’improviste, au besoin. Nulle proposition contemporaine ne remplace ce qui s’est ainsi perdu. Le Paradis va gagner en charme, en éloquence, en vitesse, en surprise. – C’est nous qui demeurons sans voix. En un monde où l’humour devient vestige.
« Il se plaçait dans la filiation des géants Dullin, Pitoëff, Jouvet, Bouquet. Ceux qui demandent de servir le texte et non pas de se servir du texte. Ce n’est pas rien d’être un grand professeur. Cinquante ans après, ce qu’il m’a appris me poursuit encore. C’était un maître à l’ancienne. On se levait quand il arrivait à son cours. Aujourd’hui je m’incline avec gratitude devant celui à qui je dois tant. »
Le combat se mène partout, tout le temps, sur tous les fronts…
Posted in Arsenal, Nulla dies sine linea, Théâtre, tagged Amy Farrah Fowler, athée, « Comment allez-vous? », Big Bang Theory, contre-société, déclin, entropie, hébétude, imagination, intégrité, logique, matérialiste, Mayim Bialik, mise en abîme existentielle, mort, neurosciences, ruines de la civilisation on 30 octobre 2019| Leave a Comment »
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