« Le Monde n’est muet que pour ceux qui restent sourds à cette fréquence. »
Archive for juin 2016
In memoriam
Posted in Arsenal, tagged Maurice G. Dantec on 27 juin 2016| Leave a Comment »
Posted in Arsenal, L'école buissonnière, tagged Léonard de Vinci, Lovecraft, Sodoma on 15 juin 2016| Leave a Comment »
« Il y avait d’ailleurs une beauté cosmique étrangement apaisante dans le paysage hypnotique où nous glissions et plongions fabuleusement. Le temps s’était égaré dans les labyrinthes laissés en arrière, et ne s’étendaient autour de nous que les vagues en fleurs de la féerie et le charme retrouvé des siècles disparus – bosquets vénérables, fraîches prairies bordées de fleurs automnales aux couleurs éclatantes, et de loin en loin petites fermes brunes nichées parmi des arbres énormes au pied d’à-pics verticaux couverts d’églantiers odorants et d’herbe des prés. Le soleil même prenait un éclat prodigieux, comme si tout le pays baignait dans une atmosphère ou une exhalaison tout à fait exceptionnelles. Je n’avais jamais encore rien vu de pareil, sauf dans les perspectives magiques qui forment parfois l’arrière-plan des primitifs italiens. Sodoma ou Léonard ont conçu de ces étendues, mais seulement dans le lointain et à travers les cintres d’arcades Renaissance. Nous creusions notre chemin en chair et en os à l’intérieur du tableau, et il me semblait trouver dans sa nécromancie un savoir ou un héritage inné, que j’avais toujours cherché en vain. »
Posted in Nulla dies sine linea on 12 juin 2016| Leave a Comment »
T’es-tu déjà posé la question de savoir ce que tes livres pensent de toi? Les dieux ne sont plus – mais les livres sont là, qui nous déterminent ; nous élèvent parfois ; nous jugent toujours.
De dignitate
Posted in Macles, tagged Boèce, Bruno, Etienne de La Boétie, Giacomo Casanova, Hercule Savinien de Cyrano de Bergerac, Jean Cavaillès, Jean-Paul Michel, Jules César Vanini, Marcel Moreau, Montaigne, Théophile de Viau on 6 juin 2016| Leave a Comment »
Pour Marcel Moreau, Buveur de Déluges
Il n’est pas de révolte statique. Tout rythme est un commencement de révolte. Nous avons perdu non seulement tout sens de la réalité, mais, ce qui est plus grave, nous ne reconnaissons plus sa musique. Je parle de la réalité saignante, désirante, imaginante, jouante, jouissante.
Lorsque les idées deviennent générales, communes, je veux dire communément partagées, c’est-à-dire vulgaires, et qu’elle ne se composent que de clichés bien-pensants qui piaffent d’impatience au désir frauduleux de se calcifier en règles, en règlements, sinon en lois, voire en sacrements, FUIS. Fuis l’homme qui les porte à plus forte raison s’il les colporte.
Ne te laisse jamais cerner ou miner. (suite…)