Le monde est une étrange chose, oui, Molière. La crédulité tend la main au mensonge ; ils forniquent, et voici la pressante et pressée opinion qui paraît. Merci de ton secours pour clarifier l’épaisseur des nuées, Valéry.
Les plafonds s’effondrent et me laissent en vie. Le vide anime ma marionnette. Nous allons, elle et moi, en haillons, en aveugles, sur la terre gaste.
Le ciel, de longtemps dévoyé, s’étrécit.
Il n’éclaire plus ni la chasse ni les guerres.
Les terres de maléfice se multiplient. Les grandes plaines sont profanées.
Notre pied le plus valide – merci, ô Oedipe, pour tes leçons, d’où coule encore du sang – ne peut hésiter nonobstant les dangers. Dehors, la nuit est indécise. Dehors la nuit est mauvaise pour les paucitaires.
Et pourtant.
Et pourtant.
À qui s’en remettre, fors Orion?
Je ne m’adresse qu’aux aguerris.
© Christophe Van Rossom, Armes & bagages, à paraître, 2021.