La nuit sexuelle, de Pascal Quignard, Flammarion, Paris, 2007.
Des cavernes du paléolithique aux salles de cinéma, aujourd’hui, une même pulsion, énigmatique : celle de se rejoindre dans l’obscurité pour contempler des images hallucinatoires, sidérantes.
Ce que l’homme cherche à (re)trouver, ainsi, depuis au moins vingt-deux millénaires (Lascaux remonte à -15000 ans avant notre ère au bas mot), c’est la grande passion de Quignard. Dans le silence et l’écart, tel un chasseur des premiers âges, il se met à l’affût de tous les indices. Les images – qui précèdent sans doute le langage articulé (c’est-à-dire les listes, les poèmes, les déclamations, les contes, les récits, les romans), mais qui suivent l’invention de la musique – jouent un rôle clé dans sa démarche. (suite…)