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Archive for 16 mars 2011

« Jusqu’à nouvel ordre, tout ce qui peut retarder le classement des êtres, des idées, en un mot entretenir l’équivoque, a mon approbation. »

André Breton

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Claude Lorrain (1600-1682), Port de mer au soleil couchant (1639), Musée du Louvre, Paris.

 

Lorrain formule cette question : à quelle heure convient-il de partir? Le jour qui meurt et le jour qui naît sont-ils si différents? Et que promet cette lumière rase qui appelle? Est-on si sûr que le monde dont elle murmure le nom vaut plus que la ville que l’on quitte? Les humains s’agitent, mais décident peu.

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A Kénalon I, de Jacques Crickillon, Le Taillis Pré, Châtelineau, 2004.

 

Le premier mot coûte. Une vie. / Les suivants consument. Le dernier efface, écrit Crickillon dès les premières lignes d’un nouveau livre qui s’avère lui-même le portail d’un nouveau cycle poétique. C’est dire ce que fut, depuis la parution de La Défendue en 1968, l’enjeu de toute son existence : écrire et vivre poétiquement, car les deux sont indissociables pour un poète qui a tant soit peu conscience, comme Rilke, de sa tâche. Et c’est dire aussi l’ampleur des dangers à quoi l’on s’expose, car il est devenu désormais impossible d’écrire avec son temps. Comme il l’a superbement formulé autrefois, le poète n’appartient plus. Il lui faut donc œuvrer contre, et en marge. A Kénalon I est donc rien moins que poésie de divertissement, visant aux effets et à la joliesse ; c’est un livre de combattant, le carnet de bord d’un créateur armé, flirtant sans cesse, entre beauté et risque extrême, avec la folie ou la mort. Pour les conjurer, il s’en remet bien sûr à Lorna, sa compagne de barbarie, ses lecteurs fidèles ne s’en étonneront pas. Mais il a le front aussi de parier (comme Mallarmé le fit lançant les dés au rebord du néant) sur la puissance d’un seul mot, d’un nom, pour structurer son projet et, mieux, le faire naître de ce vocable pancréator. (suite…)

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« Rien n’est plus terrifiant qu’un metteur en scène qui a des idées.

Son rôle n’est pas d’avoir des idées, mais de comprendre et de rendre celles de l’auteur, de ne les forcer ni de les atténuer en rien, de les traduire avec fidélité dans le langage du théâtre. Et que faut-il pour cela? Il faut savoir lire un texte. »

Jacques Copeau,

Une anthologie subjective,

Gallimard, 1999, p.27.

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