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Archive for 27 mars 2011

« Qui a le coeur doit avoir le corps. »

Chrétien de Troyes

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Carpaccio

 

Vittore Carpaccio (1460?-1526?), Saint Augustin (v.1502), Scuola degli Schiavoni, Venise.

 

Carpaccio ne peint pas seulement l’homme, il peint l’instant. Ceux qui lisent et écrivent se trouvent informés de l’éternel. De ce qui vaut à l’aune de l’éternel. Il est des studioli où tout se joue de ce qui compte. Le Temps a ses galeries que les taupes instantanéistes méconnaissent.

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– Les planches courbes, d’Yves Bonnefoy, Mercure de France, Paris, 2001.

– L’enseignement et l’exemple de Leopardi, William Blake & co. Edit., Bordeaux, 2001.

– Le Cœur-espace (1945, 1961), Farrago Editions Léo Scheer, Tours, 2001.

– Breton à l’avant de soi, Farrago Editions Léo Scheer, Tours, 2001.

– Le Théâtre des Enfants, William Blake & co. Edit., Bordeaux, 2001.

– Poésie et architecture, William Blake & co. Edit., Bordeaux, 2001.

 

« La pensée de Chestov, écrit Yves Bonnefoy, cette énigme, s’explique, et par ce retour à l’origine : il est simplement le témoin de l’espérance qu’il y ait sens et valeur à être. Pensée certes plus difficile à garder vivante et active qu’il ne le fut de croire au simple miracle. » On peut légitimement penser, cependant, que le poète n’ait cessé quant à lui d’animer, avec ses instruments propres, la flamme d’une semblable aventure spirituelle.

 

Après la sortie de sa traduction d’Othello en Folio/Théâtre, sont parus coup sur coup, ces derniers mois, une demi-douzaine de textes de l’auteur de L’Arrière-pays. Nous voici ainsi donnée l’opportunité de rappeler toute la richesse de la trajectoire de l’une des voix les plus importantes de la littérature d’aujourd’hui. Car, soulignons-le d’entrée de jeu, Bonnefoy est, au-delà de son œuvre poétique, l’auteur de textes critiques sur la poésie d’une rare exigence, ainsi qu’en attestent son Breton à l’avant de soi ou L’enseignement et l’exemple de Leopardi, par exemple, mais aussi de récits en rêve à l’image des textes rassemblés sous le titre Le Théâtre des Enfants. Il est également l’un des plus grands spécialistes de l’histoire des formes et des idées. Sa conférence Poésie et architecture, disponible désormais en un volume – où elle précède une réflexion sur la langue grecque et un poème de Callimaque, en particulier – en atteste pour sa part ces jours-ci. (suite…)

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« Quand on a des idées courantes, je les laisse courir. »

Jules Barbey d’Aurevilly

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« Pourquoi si dur? demandait un jour le charbon de cuisine au diamant. ne sommes-nous pas proches parents? »

Pourquoi si mous? O mes frères, c’est à moi de vous interroger, n’êtes-vous pas… mes frères?

Pourquoi si mous, si lâchement amollis, si accommodants? Pourquoi tant de négation, d’abnégation et de reniement dans votre coeur? Si peu de fatalité dans votre regard?

Si vous ne voulez pas être destins, inexorablement, comment, avec moi, pourriez-vous jamais… triompher?

Et si votre dureté se refuse à jeter des éclairs, à trancher, à tailler dans le vif, comment, avec moi, pourriez-vous jamais… créer?

Car tous ceux qui créent sont durs. Et ce doit être votre félicité que d’imprimer votre main sur les millénaires comme dans la cire…

Félicité, que graver vos caractères sur la volonté des millénaires comme dans l’airain – plus durs que l’airain, plus nobles que l’airain. Ce qui est le plus noble est seul tout à fait dur.

Cette nouvelle loi, ô mes frères, je vous l’impose : Faites-vous durs! »

Friedrich Nietzsche

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