Posted in Macles, Mauvaises pensées, tagged Abdère, absence, absurdité, adulescence, ambition, angustia, apathie, Armes & bagages, éparpillement, Baudelaire, Bêtise, bruit, brutalité, civilisation, compromis, compulsion, confraternité, conscience, continent où la folie rôde, délire fasciste, Démocrite, déréalisation, désolidarisation, destruction, douleur, effondrement, Fable, fatigue, faux-semblants, folie, grossièreté, Hippocrate, illusion, imposture, imprécation, inversion généralisée des valeurs, isolé, La Fontaine, lâcheté, lecture, lettré, liberté, monde perdu, Montaigne, mort, musique, néolithique, Nietzsche, non, pacte, Paradis, parasites, peinture, peur, portes, raison, reproduction, sauvagerie, séparation, sexualité, Société, sordidité, soumission, sournoiserie, terre gaste, tyrannie, vertige du vide, vice, vieux homme, vulgarité on 14 novembre 2019|
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D’un côté, la Folie siffle, la Mort sifflote de l’autre.
S’éloigner de ce monde flasque dont la protéiforme et rhizomateuse veulerie rend malade. Oublier quelques heures ce monde vulgaire, obsédé, brutal, implacable, redevenu sauvagement néolithique.
Quelles portes ma lâcheté me laisse-t-elle? Y en a-t-il? Oui, je le crois.
Je lis ; je m’efforce de laisser de la place à la musique pour m’irriguer tout entier ; je contemple des tableaux. Je ferme les yeux, me donnant pour tâche d’aller là où je deviens inaccessible. Je songe au Paradis, je le caresse du bout des doigts.
Mais force est de constater que j’achève mon existence dans un monde perdu. Lettré, je me trouve sans plus personne à qui parler. J’ai des questions, peut-être l’une ou l’autre réponse, mais où trouver un interlocuteur véritable, ô Montaigne et vous, Charles Baudelaire, sous le signe douloureux de qui je vis et ressens de plus en plus?
Terre gaste, armures vides. Sordides intérêts ; parasites ; adulescence ; trottinettes. Parcs grillagés et fêtes frauduleuses qui offrent aux humains l’illusion de la gaieté, de la confraternité et des libertés supposément conquises. Je les vois se réjouir, vite, de crainte que la peur et le vertige du vide ne reviennent les envahir. Cela les tient-il chauds dans le néant glacé de ce monde? Oublient-ils la fatigue de leur corps et l’absence qui leur tient lieu de visage lorsque je les croise dans le métro?
– Je ne puis plus les comprendre : comment ne voient-ils pas les évidences noires?
Fenêtres qui ne s’ouvrent plus. Établissements dont les escaliers s’écroulent. Institutions insensées qui tètent nos heures libres ainsi qu’atroces et insatiables nourrissons. Absurdité labyrinthique des règlements, obscurité des priorités. Grossièreté généralisée, parfois devenue inconsciente. Démon de la reproduction irréfléchie. Compromis ineptes et pactes nauséabonds.
Effondrement. (suite…)
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