Posted in Arsenal, tagged écrire, fragments, Frédéric Brun, Grains de Pollen, livre, Novalis, semences on 27 novembre 2017| Leave a Comment »
« L’art d’écrire des livres n’a pas encore été inventé. Mais il est sur le point de l’être. Des fragments comme ceux-ci sont des semences littéraires. Naturellement, il peut y avoir parmi eux de nombreux grains morts, mais qu’importe, pourvu que quelques-uns lèvent! »
Novalis,
Grains de Pollen (1798)
Posted in Champs du possible, tagged Antonio Porchia, Artaud, Athenaüm, Aulu-Gelle, Érostrate, Étienne Klein, Barthes, Bataille, Baudelaire, Béatrice, Bergounioux, Blaise Pascal, Carnets du Grand Chemin, Centuries, Cercle, Cervantes, Charles Baudelaire, Chrétien de Troyes, Cristina Campo, Dante, Démocrite, Divagations, Dostoïevski, Ducasse, Edmond Jabès, En lisant Augustin, Félix Fénéon, Feuillets d'Hypnos, Fragments d’une forêt, Franz Kafka, Fusées, Georges Henein, Giovanni Pugliese Caratelli, Gracián, Gracq, Gustave Flaubert, haïkus, Illuminations, istruzioni per il viaggio oltremondano degli iniziati greci, Jacques Crickillon, Jacques Esprit, Jean de La Bruyère, Jean Deichel, Jean-Paul Goux, Jean-Paul Michel, Joseph Joubert, Joyce, Kant, koan, La Métamorphose, La Rochefoucauld, Lancelot, L’écriture du désastre, L’Odyssée, Le Coupable, Le Lamine d’oro orfiche, Le Livre des Morts, Le Livre des questions, Le Livre des ressemblances, Le Spleen de Paris, Leopardi, Les aphorismes de Zürau, Les Chimères, Les Fleurs du Mal, Les Sirènes, Lettres à Mita, Li Yu, Louis-René des Forêts, Mallarmé, Mann, Martial, Maurice Blanchot, Michel de Montaigne, Michel-Ange, Miklós Szentkuthy, Mon coeur mis à nu, Musil, Nerval, Nietzsche, Notes de chevet, Novalis, Ostinato, Pas à pas jusqu’au dernier, Pascal Quignard, Patrick Mauriès, Pauvre Belgique, Perceval, Perros, Petits Poèmes en prose, Pierre Nicole, Poésies I & II, Port-Royal, Poteaux d'angle, Près du vide, Proust, Régis Jauffret, René Char, Rimbaud, Robert Antelme, Roberto Calasso, Roger Caillois, Saint-Cyran, Schlegel, Sei Shônagon, Tang, Tarquin, Thomas Traherne, Tolstoï, Ulysse, Une gêne technique à l'égard des fragments, Une Saison en Enfer, Virgile, Vita nova, Voltaire, Yannick Haenel, Yves Bonnefoy on 21 août 2014| Leave a Comment »
Tout est comme un papyrus déchiré, un fragment : l’espace vide troisième dimension – et ce qui reste d’une éloquence, une force, à faire trembler.
Cristina Campo[1]
Criez court et vous serez peut-être secourus…
Georges Henein[2]
I
Mais seulement les atomes, et le vide entre les atomes, affirmait Démocrite.
Ce que nous imaginons constituer une surface plane ou une sphère sans aspérités ni béances, à la lumière physique relève d’une galaxie composée de milliers d’astres et de planètes, séparés par des milliers, des millions, des milliards de kilomètres. Fragments de matière et peut-être de vie, sans lien entre eux sinon le vide cosmique qui les sépare.
Nulle étoile ne scintille sans la nuit.
Le blanc joue avec les phrases qui composent le fragment.
Les phrases sauvent. Les phrases rendent à la vie. (suite…)
Posted in Champs du possible, tagged Alain Jouffroy, Alan Moore, Artaud, Barthes, Borges, Celan, Chesterton, China Miéville, Cordwainer Smith, Dick, du Bouchet, François Meyronnis, Genet, Georges Bataille, Georges Henein, Hölderlin, Jacques Cels, Jacques Crickillon, Jean Starobinski, Jean-Paul Goux, Jean-Paul Michel, John Cowper Powys, Joyce, Kafka, Khaïr-Eddine, Klossowski, Mallarmé, Maurice Blanchot, Musil, Novalis, Novarina, Pascal Quignard, Philippe Jaccottet, Pontévia, Proust, René Char, Warren Ellis, Yannick Haenel, Yves Bonnefoy on 27 février 2011| Leave a Comment »
Comment nous attarder à des livres auxquels, sensiblement, l’auteur n’a pas été contraint ?
Georges Bataille, Le Bleu du Ciel
Situation de la critique aujourd’hui
Préalablement à toute interrogation interne sur la fonction de la critique aujourd’hui, il paraît indispensable, sauf à progresser, comme on aime à le faire trop souvent, avec cette naïveté qui consiste à imaginer que les choses vont de soi, de soulever une première question : celle de la réalité même de cette activité aux yeux de ce que l’on dira, simplement, un public. Ma réponse pourra sembler brutale, mais je crois, fondamentalement, que la critique aujourd’hui n’existe plus parce qu’il n’y a plus de lecteurs. Certes, des textes critiques se publient encore, et en quantité, et d’une réelle qualité parfois, mais qui les lit ? (suite…)
Né en 1969, Christophe Van Rossom enseigne à Bruxelles et ailleurs. On dit parfois de lui qu’il est poète et essayiste. S’il lui était donné de choisir, il préférerait le terme plus légitime d’écrivain, ou de lecteur, selon que l’ombre est plus moins trouée de lumière. Il faut s’efforcer de formuler ce que l’on fait, ce que l’on est, ce que l’on veut, pour mieux connaître où l’on va.
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Christophe Van Rossom