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Posts Tagged ‘Yannick Haenel’

« La parole qui accueille en elle une source devient elle-même source. »

Yannick Haenel,
Je cherche l’Italie (2015)

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« Tout pouvoir s’accroît du spectacle de son impunité. Quand plus personne n’a honte – quand la bonté est vaincue -, commence la vulgarité, c’est-à-dire le crime. »

Yannick Haenel,
Je cherche l’Italie (2015)

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Fractales

Tout est comme un papyrus déchiré, un fragment : l’espace vide troisième dimension – et ce qui reste d’une éloquence, une force, à faire trembler.

 

Cristina Campo[1]

 

Criez court et vous serez peut-être secourus…

          Georges Henein[2]

I

Mais seulement les atomes, et le vide entre les atomes, affirmait Démocrite.

Ce que nous imaginons constituer une surface plane ou une sphère sans aspérités ni béances, à la lumière physique relève d’une galaxie composée de milliers d’astres et de planètes, séparés par des milliers, des millions, des milliards de kilomètres. Fragments de matière et peut-être de vie, sans lien entre eux sinon le vide cosmique qui les sépare.

Nulle étoile ne scintille sans la nuit.

Le blanc joue avec les phrases qui composent le fragment.

Les phrases sauvent. Les phrases rendent à la vie. (suite…)

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Ni le silence ni la parole

Un portrait de Louis-René des Forêts

Portrait de Louis-René des Forêts, par Balthus

Portrait de Louis-René des Forêts,

 par Balthus

Nous voilà plus de dix ans après sa disparition, et, pour la plupart d’entre nous, son nom même est parfaitement inconnu.

Pourquoi ?

Comment se fait-il que cet écrivain, qui a traversé le XXème siècle et produit l’une de ses œuvres les plus exigeantes, les plus décisives, demeure dans un tel retrait ? (suite…)

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« Nous ne respectons rien de ce qui fait barrage à la poésie. Et nous rions de ceux qui pensent qu’elle est un luxe. La déflagration qu’avec patience nous attendons, et qui seule à nos yeux est digne de troubler l’ordre du monde, ne se déclenche qu’avec la poésie : un détail agissant soudain sur des milliers d’esprits vivants illumine par ses prolongements jusqu’au monde des morts, c’est lui qui allume la mèche. »

Yannick Haenel,

Les Renards pâles (2013)

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« On dit que le monde est hanté? Non : il revient, et ce retour incessant transporte avec lui des noms. Réveiller les noms des morts est déjà une déclaration de guerre. »

Yannick Haenel,

Les Renards pâles (2013)

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« Lorsque vous portez en vous un désert, vous cherchez une transparence capable d’en effacer la rudesse : vous allez vers l’eau. L’univers ne vous sera jamais familier ; un vent froid soufflera toujours, pour les nantis aussi bien que pour les offensés, et ce vent oblige à lutter : il n’y a pas de répit, pas de maison, pas d’origine ; il n’y a que la lutte – c’est-à-dire la parole. »

Yannick Haenel,

Les Renards pâles (2013)

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« Le monde n’est pas complètement asservi. Nous ne sommes pas encore vaincus. Il reste un intervalle, et, depuis cet intervalle, tout est possible. »

Yannick Haenel,

Les Renards pâles (2013)

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« Un livre relève à mes yeux de la chance ; s’il s’en trouve un sur votre chemin, comme il m’est arrivé avec Beckett, Rousseau ou cette brochure de Marx, c’est que quelque chose en lui se tient en réserve, et vous est destiné ; les livres font partie du jeu, comme les inscriptions, comme les rencontres : en vous incorporant leurs phrases, vous poursuivez votre métamorphose. »

Yannick Haenel,

Les Renards pâles (2013)

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« La dernière des solitudes est, en un sens, l’autre nom de l’amour : l’univers s’y brûle.

Alors non, je n’étais pas abandonné ; au contraire, j’avais de la chance : j’avais ma solitude. Un tel écart sera bientôt en voie de disparition – aussi rare que le léopard des neiges : à une époque qui est parvenue à réduire chaque désir en lui fixant un prix, la solitude est encore en liberté. »

Yannick Haenel,

Les Renards pâles (2013)

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