« L’art de la civilisation consiste à allier les plaisirs les plus délicats à la présence constante du danger. »
Stendhal*
Posted in Arsenal, tagged art, émerveillement, Bruce Chatwin, civilisation, danger, délicatesse, Ernst Jünger, Henri Beyle, lettré, plaisirs, Stendhal, Sylvain Tesson on 23 mai 2020| Leave a Comment »
« L’art de la civilisation consiste à allier les plaisirs les plus délicats à la présence constante du danger. »
Stendhal*
Posted in Préférences, tagged Casanova, Henri Beyle, W.G. Sebald on 27 novembre 2011| Leave a Comment »
– Vertiges, de W.G. Sebald, Actes Sud, Arles, 2001. Traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau.
Vertiges est, à ce jour, le troisième livre de W.G. Sebald traduit en français. Paru initialement dans sa langue d’origine en 1990, il fait suite aux Emigrants[1], recueil de récits, à la fois émouvants par leur contenu et neufs dans leur facture, qui avait fait date à l’occasion de leur sortie en 1999, ainsi qu’aux Anneaux de Saturne, publié la même année, chez Actes Sud également. Bavarois, Sebald vit depuis de longues années en Angleterre, où il enseigne la littérature.
Point commun entre ces trois livres : l’usage d’illustrations, de photographies et de documents qui émaillent le texte. C’est que Sebald est un amoureux du fait avéré, ce qui le conduit du reste à multiplier les détails précis ou à avancer, preuve à l’appui, des dates, sinon des heures. L’effet de réel ainsi produit, est, avouons-le déconcertant de prime abord et reste perturbant au fil de la lecture. Passionné absolu du réel et des hasards incroyables que la vie sème sur nos routes, Sebald cherche avec fièvre comment traduire dans la langue la densité de certains instants vécus, aussi bien que la surprise qu’ils recèlent quelquefois. Car il s’agit bien, pour ce néo-proustien, de porter un regard sur la vie qui dise tout à la fois sa profondeur et son énigme, tout en tâchant de la dénouer autant que possible. Comment ? Eh bien, par exemple, en traquant ce qui autorise à mieux la cerner. C’est-à-dire des moments que bien souvent la « grande Histoire » ne retient pas, des anecdotes de prime abord peu significatives.