Nous ne sommes même plus des nains juchés sur les épaules de géants.
Citer à propos, c’est sauver quelques instants de notre vie de l’ubuesque Bêtise ubiquitaire.
Posted in Macles, tagged Armes & bagages, étymologie, citation, Citer, humanisme, infantilisation, Olympe, parole, Rares, Renaissance, ruines, Sorel, subversion des valeurs, Ubu, zombification on 4 juillet 2018| Leave a Comment »
Nous ne sommes même plus des nains juchés sur les épaules de géants.
Citer à propos, c’est sauver quelques instants de notre vie de l’ubuesque Bêtise ubiquitaire.
Posted in Macles, tagged Évangile, égalitarisme, civilisation, consommation, contamination, démocratisme, désir, Georges Romero, humanité, imagination, intelligence, nuance, zombification on 15 décembre 2017| Leave a Comment »
Ni le repos, ni la conscience. Ni la vie, ni la mort. Seulement une apparence. La femme, l’ami, l’enfant ne sont plus la femme, l’ami, l’enfant. Ne sont plus femme, ni homme, ni enfant. La contamination menace à chaque instant. Il est improbable que l’on puisse longtemps y échapper. La vie n’est qu’une question de secondes. La pensée, les valeurs vacillent, chutent, agonisent. Il n’y a pas de survivants. Le chacun pour soi – cette guêpe première – domine. Son exercice sauve, pour un temps. Toute humanité fond. En quelques jours, quelques semaines, quelques mois tout au plus. Je suis, encore un peu, parce que tu n’es plus là.
On évolue sans raison en attendant de pouvoir ingérer ce qui semble pouvoir l’être. Que sommes-nous, derrière le voile de la civilisation? Une fois, qu’il s’est déchiré ?
De la viande qui marche. Une souffrance qui s’efforce de demeurer éveillée, qui cherche à esquiver l’inévitable métamorphose. L’on trimbale son barda. Armes & bagages. Pour s’efforcer de vivre au-delà du survivre – ô le luxe des batailles, jamais victoires, remportées. Ô l’abjecte géométrie de l’inégalité : la masse contre les seuls.
La zombification, c’est le démocratisme, l’égalitarisme, généralisés. Plus aucun désir singulier, mais une unique préoccupation : dévorer de la chair vivante. La foule, toujours partout, lente et stupide, animée d’une unique pulsion. Force de destruction sans limite, insensée. Du bruit, là : et c’est vers cet endroit que l’on se dirige. Une galerie marchande : l’unique église néante pour une humanité morte.
Ne voit-on pas ce qui se révèle dans ce miroir où ne se lit que pure pulsion de consommation ? Où plus aucun visage ne signale intelligence, nuance, imagination ou désir?
© Christophe Van Rossom, Armes & bagages, à paraître.