Posted in Macles, tagged Baudelaire, Dante, Erasme, Georges Bataille, Henri Michaux, Jacques Cels, Jean-Michel Maulpoix, Kant, Marguerite Yourcenar, Michel Onfray, Montaigne, Nicolas Bouvier, Nicolas Poussin, Nietzsche, Pic de la Mirandole, Plotin, Rousseau, Sartre, Stefan Zweig, Tolstoï, Tzvetan Todorov, William Marx, Yannick Haenel on 26 février 2011|
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- Jacques Cels, Un architecte du sens, Editions Luce Wilquin, Collection L’Oeuvre en Lumière, 2009.
Extrait de l’avant-propos de l’ouvrage
On peut légitimement redouter le pire. Dans nos sociétés occidentales, où les conforts – matériel, d’abord, et spirituel ensuite – se sont substitués à toute idée de recherche personnelle et collective d’exigence d’une vie portée à un plus haut point d’intensité, de lucidité et d’humanité réelle, les espaces de création vrais se font rares. Si le monde va mal, les médias ne cessent d’en accumuler les preuves accablantes, pourquoi en irait-il autrement de la littérature, ce miroir que l’on promène le long de la route que représente notre vie ? Confirmant les analyses d’un William Marx, dans son bel essai intitulé L’adieu à la littérature (Minuit, 2005), l’essayiste Tzvetan Todorov écrivait de son côté récemment : La littérature a un rôle vital à jouer ; mais pour cela il faut la prendre en ce sens large et fort qui a prévalu en Europe jusqu’à la fin du XIXème siècle et qui est marginalisé aujourd’hui, alors qu’est en train de triompher une conception absurdement réduite. Le lecteur ordinaire, qui continue de chercher dans les œuvres qu’il lit de quoi donner sens à sa vie, a raison contre les professeurs, critiques et écrivains qui lui disent que la littérature ne parle que d’elle-même, ou qu’elle n’enseigne que le désespoir. S’il n’avait pas raison, la lecture serait condamnée à disparaître à brève échéance. (Tzvetan Todorov, La littérature en péril, Café Voltaire, Flammarion, Paris, 2007, p.72) (suite…)
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